Par le Père David Antao Martins
La foi est un don surnaturel de Dieu : pour croire, l’homme a besoin des secours intérieurs du Saint-Esprit. Mais « croire » est également un acte humain, conscient et libre, qui correspond à la dignité de la personne humaine : dans le « croire », beaucoup dépend de nous. « Croire » est aussi un acte ecclésial : la foi de l’Église précède, engendre, porte et nourrit notre foi (CEC 179-181).
La foi est une grâce, mais nous avons notre rôle à jouer pour l’accueillir et l’aider à se développer. Un cœur qui a été touché par la grâce mais qui ne prie jamais ou très peu risque de voir sa foi diminuer voire s’éteindre. Au contraire, un cœur sincère et humble, qui cherche vraiment la vérité, qui se met en disposition d’écoute de la voix de Dieu, qui essaie d’agir bien, qui fréquente aussi régulièrement la Parole de Dieu, qui la médite, qui cherche à connaître et à comprendre l’enseignement de l’Eglise, qui prie et qui reçoit souvent la grâce des sacrements, un tel cœur aura plus facilement accès à la lumière de la vérité qui vient de Dieu et aura plus de solidité.
La foi doit s’exercer pour être en bonne santé. La foi s’exerce à travers la prière et des actions concrètes inspirées et soutenues par cette même foi. L’Eglise nous enseigne et nous aide à prier aussi. Et elle nous transmet des vérités de foi à accueillir et à méditer. Un célèbre adage dit : « lex orandi, lex credendi », autrement dit : nos prières sont l’expression de notre foi. La prière et la foi sont liées. Or parfois, nous manquons d’expérience et de certains éléments de foi pour mieux comprendre, mieux croire, et mieux prier, avec l’aide de Dieu.
Aussi, pour nourrir et former notre foi, deux propositions concrètes vont être faites bientôt à Rueil : il s’agit de deux parcours distincts, à choisir selon votre préférence.
Un premier parcours consistera en une école d’oraison pour apprendre à prier à l’école des grands maîtres du Carmel comme sainte Thérèse d’Avila. Ce parcours démarrera tout de suite après la fin des vacances d’hiver, et comprendra six rencontres en tout, une par semaine, tous les mardis, du 4 mars au 8 avril, de 20h30 à 22h15, à Sainte-Thérèse. A chaque fois, il y aura un enseignement, suivi de la pratique avec un temps d’oraison dans l’église, et enfin un témoignage ou bien un groupe d’échange pour partager ce qui a été vécu. L’initiative est vivement appuyée par notre évêque, qui sera présent et nous enseignera à l’une des rencontres : le couple envoyé par lui dans le diocèse pour cette initiative est rattaché à l’Institut Notre-Dame de Vie, de l’école carmélitaine, et a déjà une dizaine d’années d’expérience dans la proposition de ces formations dans d’autres paroisses : il s’agit d’Antoine et de Stéphanie Bonnasse. Vos prêtres aussi donneront parfois l’enseignement dans la droite ligne de l’expérience carmélitaine, qui donne une place importante au silence et à l’intériorité pour rejoindre Dieu. L’oraison carmélitaine, c’est ce que sainte Thérèse de Lisieux pratiquait ; ce n’est pas l’oraison ignatienne, qui est peut-être plus connue. Pour aider à l’organisation, une inscription est demandée pour la première rencontre. Plus d’informations, en page 4.
Un second parcours sera proposé pendant le carême et le temps pascal, et correspondra à une proposition faite par le diocèse pour les 1700 ans du concile de Nicée, avec une dimension plus réfléchie et théologique : le parcours Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme. Pour mieux connaître Jésus Christ, six rencontres, trois dans le carême et trois durant le temps pascal. Prêtres, diacres et laïcs du diocèse se sont investis pour concevoir ce parcours qui vise à permettre à chacun d’approfondir sa connaissance du mystère du Christ, avec à chaque rencontre : louange, écoute de la Parole de Dieu, enseignement théologique, témoignage, éclairage œcuménique, partage en équipe, temps de prière et d’intériorisation, chant final et défis. Plus d’informations à venir.
* Dates du Parcours Diocésain « Jésus-Christ, vrai Dieu, vrai homme » : 6 rencontres au 19 bd de Gaulle des mardis soirs entre le 18 mars et le 27 mai. Informations dans les prochains Dialogues