L’église Notre-Dame de la Compassion
Sur un terrain acheté en 1926 s’élève en 1932 une modeste chapelle au milieu de terrains maraîchers et de quelques habitations ; un vicaire de St Pierre–St Paul, l’abbé Henri Verrain, y vient catéchiser les enfants. Dédiée à Notre-Dame de la Compassion, elle est érigée en église paroissiale le 4 novembre 1937 – le premier curé en est ce même abbé Verrain.

Elle sera agrandie l’année suivante – on repère facilement cet agrandissement aux vitraux modernes faits de blocs de verre colorés.  Il n’y aura guère de modifications importantes – des changements d’orientation ou d’emplacement de l’autel – jusqu’en 2011 : l’église est alors entièrement rajeunie par un groupe réunissant de nombreux paroissiens.

Jouxtant l’église, l’oratoire Cana permet depuis 1986 de célébrer les messes de semaine ou de se recueillir devant le Saint-Sacrement.

On remarque particulièrement, à l’extérieur, la grande croix et la statue de Marie, créée par Bruno de Maistre : son épouse Laure et lui ont été foyer d’accueil de 2009 à 2014 et ont laissé ce beau souvenir lors de leur départ. A l’intérieur, on peut admirer l’autel, installé dès 1942 : son sculpteur, Gustave Dermigny, y a représenté les instruments de la Passion et la descente de Croix, encadrés par une ménagère et un ouvrier symbolisant les habitants du quartier à cette époque ; derrière l’autel, une fresque éclate de lumière : Bruno de Maistre a voulu y suggérer la Résurrection.
Une statue de Marie accueille le visiteur dans l’oratoire : elle a été sculptée encore par G. Dermigny en 1946.

Majoritairement fruit de la coopération et du travail des paroissiens, cette modeste église a un beau passé ; quel sera son avenir ? Si modeste qu’elle soit, elle demeure présence de Dieu dans un quartier qui change et dont la population se multiplie.

J.-P. Demuyter
11 mars 2017