Par le P. Baudoin Tournemine
Vous souvenez-vous de ce chant ?
« Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur ; si la colère t’a fait crier justice pour tous ;
si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang ; si l’abondance t’a fait mendier un peu d’amitié ; si la faiblesse t’a fait tomber au bord du chemin ; si la tristesse t’a fait douter au soir d’abandon… »
Si…, si…, si… On pourrait continuer la liste, mais que valent tous ces « si » ?
Un vœu pieux ? un rêve ? une illusion ?
Un chrétien choisit une espérance active. Au fait cette vertu cardinale, figurée par une ancre, c’est quoi ?
Les prophètes aiment rappeler aux fils d’Israël dispersés et emmenés en déportation que Dieu est vie, plus fort que les catastrophes, plus fort même que la mort. Il enverra un roi victorieux, ce qui fait que le peuple juif a les yeux fixés sur l’avenir : il attend le Messie avec confiance, il est sûr que Dieu est fidèle : il a l’espérance !
Les chrétiens eux aussi ont l’espérance. Ils sont sûrs que l’Esprit de Dieu qu’ils ont déjà reçu est plus fort que le péché, que la mort. Ils espèrent, ils comptent sur Dieu, ils prient, ils attendent avec confiance le jour où, à la suite du Seigneur, tous les enfants de Dieu seront rassemblés avec joie dans son royaume éternel.
A nous d’entrer dans cette belle dynamique pour ainsi, humblement, diriger ce monde vers le haut !
La force et l’amitié de Dieu nous feront réussir sa création… Ainsi :
- Je continuerai à croire, même si tous perdent espoir
- Je continuerai à construire, même si tous détruisent
- Je continuerai à semer, même si tous piétinent la récolte
- Je dessinerai des sourires sur des visages en larmes
- J’offrirai des motifs de joie là ou c’est triste
- J’inviterai à marcher qui décide de s’arrêter
- Je tendrai les bras à l’épuisé




