Par le Père Marc Matondo
Pendant quatre dimanches, nous avons préparé nos cœurs à la venue du Messie promis. Cette période est relativement courte mais bien précieuse pour nous préparer à l’accueillir. Nos cœurs sont-ils prêts ?
Ce dont nous sommes sûrs et certains, c’est que “Dieu, donc, ne craint pas de se salir en façonnant notre humanité. Son Fils ne craint pas de se salir en s’incarnant. Son Esprit ne craint pas de se salir en inondant nos cœurs. Et si nous en doutons encore, qu’il nous suffise de relire les évangiles. Jésus ne craint pas de toucher des personnes jugées “ impures” : des malades en tout genre, des lépreux, des femmes souillées par un écoulement de sang ou une réputation douteuse, des possédés – et même des cadavres !” (Sylvain Detoc, La gloire des bons à rien, Paris, les éditions du Cerf, 2024, p. 93.
L’incarnation est la preuve de l’amour inconditionnel de Dieu pour l’homme. Dieu aime notre terre (Cf Ps 84) sans rien enlever. Il vient visiter les croyants et les non-croyants comme il laisse pousser ensemble le bon grain et l’ivraie. Il vient assumer notre nature, la même que celle du bon larron et du mauvais larron. Cependant, pour que sa gloire habite en nous, il nous invite à la conversion.
Le salut que l’Emmanuel nous apporte n’est pas théorique, il est une expérience concrète du Dieu qui habite notre tente, la bonifie et la surmonte. L’homme ne perd rien en acceptant de changer son cœur. Il grandit plutôt en gloire et en liberté. Joyeux Noël à toutes et à tous !






