Par le P. Marc Matondo
Le mois de novembre est dédié aux fidèles défunts et nous profitons de ce mois pour prier pour les membres de nos familles décédés. La prière en leur faveur nous aide, en tant que chrétiens, à nous interroger sur le sens de la vie : que devenons-nous après la mort ? La réponse à cette question n’est pas évidente : soit on se fie à la vérité évangélique sur la résurrection des corps et la vie éternelle, soit on demeure dans l’incertitude comme les Saducéens.
En effet, les Pharisiens et les Saducéens ne croient pas à la résurrection, mais croient à la communauté des vivants et à la présence de Dieu qui rend la vie possible. On peut alors se demander pourquoi Dieu a créé l’homme ? Pourquoi s’est-il incarné ? L’Eglise nous enseigne cette double affirmation qui nous sort de l’impasse négationniste de la vie après la mort : si nous croyant que Jésus est, « dans un sens unique le Fils Dieu, c’est qu’il est dans un sens unique le Fils de l’Homme. C’est qu’il est l’homme dans une plénitude inégalable : c’est qu’il n’est pas seulement un homme, mais il est l’Homme, le second Adam comme le suggère Saint Paul. Le second Adam en qui toute l’histoire se récapitule, qui contient toute l’espèce, et qui est l’axe de l’histoire à laquelle il donne son unité. » (Maurice ZUNDE).
Or, le Christ a détruit le pouvoir de la mort. C’est lui qui renverse le sentiment radical d’effroi que la mort suscite en l’homme. Saint Paul dit : « Si le Christ est ressuscité des morts, comment certains peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection après la mort ? » (1 Co 15, 12). La bénédiction des tombes à la Toussaint et le 2 novembre réconforte notre foi en la vie éternelle. Nos morts sont dans les bras du Père. Ils sont aussi dans nos cœurs. Nous ne les oublions pas. Ils ne nous oublient pas non plus. Travaillons en toute humilité à trouver une place auprès du Père, car c’est là notre accomplissement total.





