Par le Père David Antao Martins
L’année scolaire pour les enfants est bientôt terminée, la chaleur de l’été est là, et pour beaucoup de familles les vacances estivales ne sont plus très éloignées. Or voici que la liturgie nous propose ce dimanche une solennité, celle du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Qui dit été dit soleil normalement ; et tandis que la saison de l’été commence ce samedi, nous pouvons aussi nous rappeler que le vrai Soleil de nos vies est le Christ qui, pour nous, s’offre et se donne à l’eucharistie. « Il serait plus facile que la terre existe sans le soleil que sans la sainte messe », disait le saint Padre Pio.
A la messe, le Soleil de la vie, Jésus-Eucharistie, illumine et nourrit tous les hommes qui répondent à son appel. Il est là présent, lui, le vrai Seigneur, Créateur de toute chose, Sauveur de l’humanité, et Juge de toute chair.
A la messe, le pain devient le vrai Corps de Jésus et le vin devient son vrai Sang, autrement dit, nous sommes mis en présence du vrai Fils de Dieu fait homme, qui vient à nous par amour et pour nous élever à la communion avec lui, et par lui avec le Père et le Saint-Esprit. Ce qui se produit à chaque messe est extraordinaire : nous recevons le Ciel en nous, à travers le don de la vie du Christ et sa venue en nous dans l’hostie consacrée.
La célébration de la solennité de ce dimanche peut résonner comme une invitation à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Et, par exemple, concrètement, au cours de cet été : quelle sera la place de l’eucharistie ? Serai-je fidèle à la messe tous les dimanches, en la voyant comme le trésor de ma semaine ? Ce pourra aussi être l’occasion éventuellement de prendre un livre sur la messe pour mieux comprendre ce mystère ? Ou de décider de rendre visite plus souvent à Jésus-Eucharistie qui se réjouira de me voir passer le saluer quelques minutes de temps en temps devant le tabernacle de l’église, là où il est réellement présent avec son humanité et sa divinité, et où il est prêt à me redire son amour pour moi et à me donner de nouvelles grâces ?
Quand parfois nous avons un souci ou une demande importante à faire, pensons-nous à aller devant le tabernacle pour tout présenter à Jésus qui est là présent d’une manière spéciale et incomparable ? C’est la foi de l’Eglise qui le dit, et l’ange à Fatima en 1916 n’a pas dit autre chose aux petits enfants qui le voyaient, Lucie, Jacinthe et François : au tabernacle, il y a le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ.
C’est lui tout entier, le Seigneur Jésus vivant, qu’on reçoit donc à l’eucharistie au cours de la messe, non seulement son Corps, mais toute la personne du Christ, vrai Dieu et vrai homme, et ce devrait être à chaque communion un grand moment dans la foi. Ai-je conscience de cela ? Est-ce que je vis vraiment ce moment avec force et joie ? Sinon, je peux prendre le temps de méditer cette grande vérité de foi et demander à Dieu de m’éclairer.
Si c’est vraiment Jésus, dans sa chair même, qui est là réellement présent dans l’hostie consacrée, alors on comprend mieux pourquoi certains aiment aussi s’exposer au contact des rayons de ce divin soleil, un moment de temps en temps pendant la semaine, quand le Saint-Sacrement est exposé : ils vont à la source de la vie, en allant vers Celui qui est la Lumière du monde et la Porte, le Chemin, la Vérité, la Résurrection et la Vie. Les anges chantent devant ce divin Roi mieux que ne le feront ce samedi, fête de la musique, toutes les voix et les instruments des hommes partout dans le monde.
Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau : c’est lui qui enlève les péchés du monde et qui est Seigneur et des vivants et des morts. Il est le Maître de la vie, et le Salut du monde.
Béni soit Jésus dans le très Saint-Sacrement de l’autel !