mars 2017

Le jumelage entre Notre-Dame de la Paix et Sainte-Thérèse est l’engagement de deux communautés à se soutenir mutuellement dans leurs démarches spirituelles.
Les paroissiens de Sainte-Thérèse ont découvert Notre-Dame de la Paix en octobre 1983 à l’occasion du “dimanche des missions”. Le Père Kerzoncuf, curé de Sainte-Thérèse, avait en effet invité, pour prononcer l’homélie, un prêtre burkinabè – l’abbé Jean-Marie Dabiré – alors en France pour études. Et ce dernier, par sa parole vivifiante, a immédiatement conquis aussi bien les adultes que les enfants.

Notre-Dame de la Paix à Maria-Tãw
Dans une région évangélisée par les Pères Blancs dès 1933 et qui compte 90% de catholiques, ce qui est exceptionnel pour le pays, cette paroisse, fondée en 1956, est au centre d’un territoire d’une superficie supérieure au diocèse de Nanterre pour environ 16 000 habitants dispersés en villages reliés entre eux par des pistes de terre et répartis en 9 zones pastorales.
L’essentiel des déplacements se font à pied et les échanges oralement. Les quelques vélos et mobylettes s’ajoutent à l’unique voiture mise à la disposition des prêtres pour rejoindre Diébougou, siège de l’évêché (récupération des messages Internet, du courrier, …) mais aussi transport des malades et autres services…
Le centre paroissial comprend la grande église de 2000 places (construite en 1956), le presbytère, la maison des religieuses, un bâtiment annexe, l’école. Il dispose d’un groupe électrogène et d’un puits profond qui fournit une eau limpide. En 2017, l’électrification de la région est en cours.
Dans les villages, compte tenu des difficultés de déplacement, des rassemblements sont courants sous les “arbres-chapelles”, en attendant que s’érigent des églises pour accueillir les nombreux fidèles.
La vie paroissiale est actuellement confiée au Père Rufin Somé, assisté d’Emmanuel Somda et de Janvier Bien, ainsi que de nombreux laïcs, en particulier les catéchistes.
Les catéchistes – une vingtaine – laïcs engagés avec leur épouse, revenus au village après une formation de trois ans auprès du diocèse, deviennent les intermédiaires reconnus entre le prêtre et la population : responsables de la liturgie, de la préparation aux sacrements, des sépultures, en plus de leur travail d’agriculteur, ils sont les véritables animateurs spirituels de zone. Les épouses assument souvent la mission de conseillères en matière de santé, de gestion familiale…

Le jumelage
L’élan suscité en 1983 par le Père Dabiré a incité les curés des deux paroisses à conclure en mai 1984 un jumelage spirituel entre les deux communautés, certes différentes, mais vivant de la même foi en JésusChrist. Ce jumelage est concrétisé à ce jour par une vingtaine de séjours “croisés”.
Les diverses délégations qui sont allées à Maria-Tãw ont pu mesurer la richesse de la vie communautaire et spirituelle autour de Notre-Dame de la Paix : baptêmes par centaines au moment de Pâques,
participation importante pour les rassemblements, les fêtes, les pèlerinages, très nombreuses vocations sacerdotales et religieuses…
De leur côté, nos “visiteurs” ont découvert l’environnement urbain rueillois, la paroisse Sainte-Thérèse et ses activités. Ils ont été accueillis dans des familles qui leur ont proposé des rencontres, des visites. Ils ont côtoyé nos prêtres, nos diacres, les animateurs de mouvements , les enfants du catéchisme…
Au fil des échanges est née une communion dans la prière, particulièrement le 3ème dimanche du mois,
une attention aux événements des deux pays, un soutien de Sainte-Thérèse à un projet pastoral (quête lors de la fête paroissiale), telle la participation à la construction de l’église de Mémer, à 9 km de MariaTãw.
Et c’est dans ce même esprit que la communauté de Sainte-Thérèse s’est engagée à contribuer au financement de la construction en cours de l’église de Kpaï.

Ces échanges sont importants pour que les chrétiens d’ici et de là-bas, qui vivent des réalités humaines très différentes, se sentent unis par leur foi en Christ et vivifiés mutuellement.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’ouvrage “Maria-Tãw, une fenêtre ouverte sur l’Eglise Universelle” édité en 2006, disponible au secrétariat de la paroisse Sainte-Thérèse.